Le Cantonnier du Square Louis XIII, place des Vosges

Au centre, une fontaine, majestueuse, projette et draine du liquide, inlassablement. Au second plan, sur la gauche, un homme, penché sur sa tâche, et habillé en rouge orangé, comme les feuilles d’automne, balaie méticuleusement les allées du square Louis XIII. Au centre de la place des Vosges, dans le marais, le square est notamment doté d’une statue équestre centrale. Des artistes renommés et des personnalités politiques ont habité la place.

Statue équestre et fontaines place des Vosges

Garni de quatre élégantes fontaines en pierre, chacune glissée dans un carré de pelouse, répartis aux coins, et reliées par des allées bordées de tilleul, le square Louis XIII est situé place des Vosges, dans le marais. Œuvre du sculpteur Jean-Pierre Cortot, la statue centrale, entourée d’un massif de marronniers d’Inde, est réalisée en marbre blanc et représente le roi Louis XIII, monté sur un vigoureux destrier. Les fontaines, ornées de têtes de lions sur tout leur diamètre, sont également signées du sculpteur.

Maison de Victor Hugo au coin sud-est

S’il tire son nom du monarque qui l’a inauguré, en 1615, c’est en réalité son prédécesseur, Henry IV, qui a imaginé l’endroit quelques années plus tôt. Celui-ci a, en effet, fait construire une manufacture de tissage de soie sur l’emplacement du palais des Tournelles, puis un ensemble de pavillons afin d’y lotir les marchands de l’étoffe et leurs échoppes. Au total, trente-six pavillons symétriques en brique rouge, reposant sur des arcades en pierre, encadrent la place des Vosges. De nombreuses personnalités historiques, politiques ou artistiques, y ont élues domicile, au long des siècles, comme le duc de Sully, Mme de Sévigné, François Couperin, ou encore Victor Hugo. Située au coin sud-est, la maison de l’écrivain constitue de nos jours un musée.

Danses nocturnes lors de la Nuit Blanche 2020

Bien que spacieuse, la place des Vosges compte un nombre très limité d’accès, seulement un au sud, et trois au nord. Cette conception de type fermé en fait un espace à l’écart de l’agitation, propice aux performances chorégraphiques, comme un bal populaire multi-styles (Lindy Hop, Rock’n’Roll, West Coast Swing), en hommage à la Libération, ou encore un festival Awa Odori, festival de danse japonaise traditionnelle. Lors de la Nuit Blanche en octobre dernier, un artiste, Benoît Latour, a investi la place de Danses Nocturnes, chorégraphies non de corps, mais de sculptures en forme de gouttes d’eau, suspendues à diverses hauteurs, lumineuses et colorées. Féérique.

Laisser un commentaire

Concevoir un site comme celui-ci avec WordPress.com
Commencer